Communiqué de presse NEWS

Communiqué de presse du CPJPO à l’occasion de la publication du rapport d’Amnesty International

” L’APARTHEID ISRAÉLIEN ENVERS LE PEUPLE PALESTINIEN – UN SYSTÈME CRUEL DE DOMINATION ET UN CRIME CONTRE L’HUMANITÉ “

Le 1er février 2022, Amnesty International a présenté son rapport sur la situation des droits de l’homme en Israël et en Palestine occupée.

Ce rapport confirme ce que d’autres organisations de défense des droits de l’homme – comme récemment Human Rights Watch ainsi que l’organisation israélienne B’Tselem et déjà en 2011 le Tribunal Russell sur la Palestine – ont décrit et que de nombreuses organisations d’aide au développement palestiniennes, israéliennes et internationales (ainsi le CPJPO au Luxembourg) vivent depuis des années dans leur travail quotidien : Israël a mis en place depuis des décennies un système de domination politico-militaire sur le peuple palestinien qui, à bien des égards, relève du crime contre l’humanité, un système d’apartheid tel que défini par le droit international et la Convention internationale sur l’élimination et la répression du crime d’apartheid du 30.11.1973 – c’est-à-dire la privation systématique de droits en raison de l’appartenance à un groupe ethnique déterminé.

La réaction des représentants de l’État d’Israël à ce rapport est révélatrice et suit le même schéma bien connu : ils n’abordent pas les accusations concrètes, mais diffament l’accusateur en l’accusant d’antisémitisme. Le fait est que le rapport d’Amnesty International ne contient pas le moindre indice d’antisémitisme. Si la critique de la politique de l’État d’Israël et la défense des droits légitimes des Palestiniens sont en soi de l’antisémitisme, alors l’antisémitisme doit être redéfini : l’antisémitisme ne désigne alors plus le racisme envers les Juifs, mais rien d’autre que la critique de la politique de l’État d’Israël. Or, cela signifierait que l’État d’Israël prétendrait être en dehors des normes du droit international et des droits de l’homme.

Certaines voix affirment que ce rapport encouragerait l’antisémitisme dans le monde entier. Si quelque chose encourage l’antisémitisme, ce n’est pas le rapport et sa description des faits, mais les faits eux-mêmes et la tentative de les nier au nom du judaïsme, perpétuant ainsi l’injustice. Mais de plus en plus de juifs du monde entier se distancient de cette politique de l’État d’Israël et disent : pas en mon nom !

Le CPJPO soutient la recommandation d’Amnesty International de demander des comptes à l’Etat d’Israël et de l’inciter à modifier sa politique par des sanctions appropriées. Il soutient également les procédures en cours pour crimes de guerre auprès de la Cour pénale internationale à La Haye.

Le Conseil d´Administration du CPJPO

4 février 2022

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