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GAZA : la violence doit cesser

Ce n’est pas la première fois qu’Israël, pendant les vacances d’été ou en prévision d’une date électorale, lance une attaque militaire contre Gaza – « de manière préventive » selon le narratif officiel. Remarquons toutefois qu’il n’y avait cette fois aucun prétexte, pas même un tir de roquette en provenance de Gaza. Israël a d’abord fermé les passages frontaliers, causant ainsi la fermeture de l’unique centrale électrique de la bande de Gaza et laissant les habitants avec quatre heures d’électricité par jour. Puis, pendant trois jours de suite, l’armée israélienne high-tech, du haut du ciel, moyennant drones et missiles, a lourdement sévi. Le bilan humain – 46 morts , dont 15 enfants, et plus de 300 blessés côté palestinien et 3 blessés côté israélien – reste suspendu à une trêve fragile et provisoire. En termes de droit international, l’opération – cyniquement baptisée « Breaking dawn » – est un crime de guerre.

Comme si souvent c’est donc à nouveau la population de Gaza qui en paie le prix fort. Une population parquée derrière des fils barbelés, des murs, des miradors et sans possibilité de fuir ou de s’abriter. Une population qui ne s’est pas encore relevée de l’attaque de l’année dernière et qui doit faire face désormais à de nouvelles destructions, aux traumatismes aussi de ses enfants terrorisés par les bombardements israéliens.

La population de Gaza est assiégée depuis 15 ans et même quand les bombes ne tombent pas, Israël, avec la complicité du régime égyptien, bloque cette minuscule enclave de 2,3 millions d’habitants minée par la pauvreté et le chômage. Les Palestiniens, contrairement aux Ukrainiens, n’auraient-ils pas le droit de résister ? En poussant la population gazaouie et palestinienne en général, dans ses derniers retranchements, année après année, agression après agression, il ne faut point s’étonner d’une réaction de défense armée, ni de la naissance de réactions extrêmes.

Pour enfin sortir de du cycle de violences sans fin, il est urgent de mettre un terme à l’impunité d’Israël. Et ce n’est pas en soutenant l’armée israélienne à coup de milliards de dollars, ni en renouant aveuglément des liens plus étroits dans le cadre du Conseil d’association UE-Israël, en refusant de sanctionner Israël sous prétexte de « garder le contact », qu’on fera un pas vers une paix juste au Proche-Orient. Et sans justice il n’y aura pas de paix au Proche-Orient.