Communiqué de presse

Israël-Palestine : l’indépendance des uns, la catastrophe des autres

Le 14 mai 1948 Israël déclara son indépendance ; dans ce qui fut le « péché originel d’Israël » (D. Vidal), les forces armées juives puis israéliennes poussèrent sur les routes de l’exil 800 000 Palestiniens afin d’assurer à Israël une large majorité juive, créant ainsi la « question des réfugiés palestiniens ». 

Cette expulsion programmée (plan Daleth), tantôt manu militari tantôt suscitée par l’intimidation, les Palestiniens la nomment Naqba : la catastrophe. Une catastrophe qui continue aujourd’hui, aggravée en Cisjordanie et à Gaza d’une occupation militaire cinquantenaire et d’une colonisation agressive qui capte terres et ressources naturelles aux dépens de la population palestinienne. 

La poursuite de ce nettoyage ethnique, qui consiste pour Israël à s’approprier un maximum de terres avec un minimum de Palestiniens, se fait en dépit de la reconnaissance mutuelle de 1993 entre Israël et Palestiniens, des accords de paix d’Oslo qui devaient aboutir à la création d’un Etat palestinien après une période intérimaire de 5 ans (soit en … 1999) et d’innombrables résolutions de l’ONU, toutes ignorées tant par Israël que par ses alliés. 

Israël célèbre depuis plusieurs semaines ses 70 ans en grandes pompes et à grands renforts médiatiques (le départ du Giro d’Italie le 4 mai de Jérusalem n’en est qu’un triste exemple) ; en même temps, les habitants de Gaza, dont 65% sont des réfugiés et descendants de réfugiés de 1948, essaient d’attirer l’attention du monde sur leur enfer quotidien et leurs droits élémentaires bafoués, mais seuls les snipers de l’armée israélienne leur en accordent.  

Oui, Israël a droit à vivre en sécurité ; on l’oublie trop souvent, les Palestiniens aussi. Il n’y aura pas de garantie pour la sécurité tant que durera le contrôle permanent de tout un peuple qui souffre de 70 ans d’injustice. « Il apparaît que ces deux mille ans de lutte du peuple juif pour sa survie se réduisent à un État de colonies, dirigé par une clique sans morale de hors-la-loi corrompus, sourds à la fois à leurs concitoyens et à leurs ennemis. Un État sans justice ne peut pas survivre (…) », écrivait l’ancien président de la Knesset et ancien président de l’Agence Juive Avraham Burg dès 2003. 

Israël est actuellement gouverné par la droite nationaliste et l’extrême-droite, des lois dignes d’un régime autoritaire sont adoptées, le racisme est élevé au rang d’idéologie nationale. Les activistes israéliens pour une paix juste doivent faire face à une véritable chasse aux sorcières ; ils pressent la communauté internationale d’imposer des sanctions obligeant Israël à respecter le droit international. 

Nous, Comité pour une paix juste au Proche-Orient, appelons le Gouvernement luxembourgeois à prendre ses distances avec l’actuel gouvernement israélien aux pratiques fascisantes et à reconnaitre un Etat de Palestine qui protège les Palestiniens, comme fut créé l’Etat d’Israël, pour protéger les juifs que n’avaient pas su ou voulu protéger les Etats européens.

Nous appelons les résidents du Luxembourg à venir témoigner de leur solidarité à bicyclettes : 

le 9 juin 2018

Pédalons pour la Palestine

Départ à 13h00

Parvis de la Gare de Luxembourg-ville