Droit de réponse
Le Comité pour une paix juste au Proche-Orient ne remet pas en question le droit à l’existence de l’État d’Israël
Dans un courrier des lecteurs Bernard Gottlieb du RIAL (Recherche et information sur l’antisémitisme au Luxembourg), accuse le CPJPO de remettre en question le droit à l´existence de l´État d´Israël. Cette accusation est sans fondement ainsi qu’en témoignent les publications, la charte et les valeurs du CPJPO. Un audit externe mené en 2020 par une institution spécialisée a également confirmé la conformité des actions du CPJPO au droit international.
Les accusations de B. Gottlieb envers le CPJPO ne sont pas nouvelles. Dans ce courrier, il accuse le CPJPO d´avoir une approche raciale du judaïsme. Or, le CPJPO ne s´est jamais prononcé sur cette question, sans aucun rapport avec ses missions. Ensuite, B. Gottlieb s’appuie sur l’un des exemples accolés à la définition de l´antisémitisme promue par l´IHRA (Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste) pour accuser le CPJPO de remettre en question le droit à l´existence d´Israël. Dans ce contexte il oublie que la Chambre des députés a adopté la définition de l´IHRA sans les exemples, justement parce que ceux-ci sont utilisés abusivement par les défenseurs de la politique de l´Etat d´Israël.
Le CPJPO ne remet pas en cause le droit d´Israël à l´existence, mais le droit que s’arroge Israël de piétiner le droit international et les droits humains par sa politique d´occupation et de colonisation. Le CPJPO remet en cause le droit que s’arroge Israël de priver des millions de Palestiniens dans les territoires occupés de leurs droits les plus élémentaires et d’y établir un système qualifié d’« apartheid » par les associations de défense des droits humains internationale Human Rights Watch et israélienne B´Tselem. Le CPJPO remet en cause le droit que s’arroge Israël d´enfermer deux millions de réfugiés palestiniens dans la bande de Gaza. Le CPJPO remet en cause le droit que s’arroge Israël d’étendre ad infinitum ses propres frontières au détriment de la solution à deux Etats soutenue par la communauté internationale.
Cette référence au droit international n’est pas antisémite : elle est un simple rappel à l´État d´Israël de ses obligations. Nous rejetons tout amalgame entre la politique d´un État et la religion dont cet État et la majorité de ses citoyens se réclament.
Ce que le CPJPO promeut, c´est une paix qui garantisse les mêmes droits à tous, Israéliens et Palestiniens.