Non à l’annexion des territoires palestiniens ! Pour la reconnaissance de l’Etat de Palestine !
Appel à manifester le 27 juin 2020!
Le gouvernement israélien de Netanyahou promet, avec le soutien inconditionnel de l’administration Trump, d’annexer dès le 1er juillet 2020 purement et simplement une grande partie des Territoires palestiniens occupés. Avec l’annexion de 33% de la Cisjordanie, des terres les plus fertiles et d’importantes réserves d’eau, plus de 75 localités palestiniennes avec une population totale de 118.000 habitants seraient ainsi rattachées à Israël. Israël leur refusant la citoyenneté et même un droit de résidence permanent, ces Palestiniens seraient à la merci d’une ségrégation renforcée et d’un nettoyage ethnique permanent. Des millions d’autres Palestiniens se retrouveraient confinés sur un morceau de terre complètement fragmenté et démunis des droits les plus élémentaires, dans des enclaves s’apparentant à des réserves pour indigènes au temps du Far West ou à des bantoustans au temps de l’Apartheid sud-africain.
Cette annexion officialisée, qui suivrait en grandes lignes le plan dit « Trump », constituerait une violation flagrante du droit international et rendrait impossible la solution à deux Etats, pourtant soutenue par la communauté internationale et par l’Union Européenne. Ce vol non larvé des terres palestiniennes constituerait l’aboutissement – depuis qu’Israël a occupé la Cisjordanie en 1967 – de longues années de colonisation, de dépossession, d’expulsions, d’exécutions, d’arrestations,de démolitions, de changements de faits sur le terrain, tous interdits par les Conventions de Genève. Car depuis 1967 la même logique implacable vise à s’accaparer toujours plus de terres avec toujours moins de Palestiniens. Pendant toutes ces années, en raison de ses divisions internes, l’UE ne s’est guère opposée – en dehors de formules de langages vides – à cette même logique à l’oeuvre, même si l’UE, premier partenaire commercial d’Israël, en aurait les moyens. Il serait grand temps qu’elle réagisse enfin.
En février 2020 cinquante personnalités politiques et anciens ministres européens, dont les luxembourgeois Jacques Poos et Jacques Santer, en réaction au « plan Trump », synonyme d’annexion, ont réclamé un positionnement fort de l’Union européenne. Dans leur lettre ouverte ils demandent à l’Europe de “ prendre des mesures immédiates et efficaces pour contrer la menace d’annexion ». Ceci afin de “préserver la dignité et les droits des Palestiniens, l’avenir de la démocratie israélienne et plus largement un ordre international fondé sur des règles” et pour éviter de porter “ atteinte à la norme internationale fondamentale interdisant l’acquisition de territoire par la force” et la dérive vers une solution d’”apartheid”.
Au Luxembourg, le 17 décembre 2014, la Chambre des Députés a adopté une motion demandant au gouvernement luxembourgeois de reconnaître formellement l’Etat de Palestine dans les frontières de 1967, ceci au “moment opportun”. Vu l’engagement constant du Luxembourg, par la voix de son ministre des affaires étrangères Jean Asselborn, en faveur de la mise en oeuvre d’une solution à deux Etats, le gouvernement luxembourgeois n’a plus le droit de retarder l’échéance de cette reconnaissance, au risque de manquer définitivement à l’histoire et au “moment opportun” et de ne pas donner suite à la demande formulée par la grande majorité des représentants de son peuple. En reconnaissant formellement l’Etat de Palestine et en suivant ainsi l’exemple de plus de 136 Etats (plus de 70% des Etats membres que compte l’Organisation des Nations unies), dont neuf Etats membres de l’UE, qui à ce jour ont déjà reconnu l’Etat de Palestine, le Luxembourg donnerait un signal clair à Israël, à l’UE et au monde.
Ne rien faire, tout en continuant l’étroite collaboration économique, serait se rendre complice d’une politique de tension permanente, de démantèlement du droit international, de déni des droits de l’Homme et du droit des peuples à l’autodétermination et à disposer de leurs terres. Ceci à un moment où les citoyens du monde dénoncent le racisme institutionnalisé et l’oppression des minorités, revendiquant l’égalité et la dignité humaine pour tous.
Comité pour une Paix Juste au Proche-Orient
Piquet de protestation samedi 27 juin à 11 H à la Place Clairefontaine à Luxembourg
Organisateur: CPJPO
Liens à consulter:
La carte des plans d’annexion qui correspondent au “plan Trump”
https://www.stopthewall.org/sites/default/files/Trump%20Map%20commentary_0.pdf
Conquer and divide/ B’tselem
Pour marquer les 53e anniversaire du début de l’occupation de la Cisjordanie, de Jérusalem Est et de la bande de Gaza, et dans le contexte du Plan Trump et des menaces d’annexion par le gouvernement israélien, B’tselem, organisation iraélienne des droits de l’Homme, présente un projet interactif. Ce projet met en lumière la manière dont Israël a érodé le territoire Palestinien au cours des dernières décennies, l’a morcelé en petites unités dissociées les unes des autres et a séparé les Palestiniens des Israéliens ainsi que les Palestiniens des différentes localités.
https://conquer-and-divide.btselem.org/map-fr.html
«Nous, anciens ministres européens, sommes gravement préoccupés par le plan américain pour le conflit israélo-palestinien»
Dans une Lettre ouverte cinquante personnalités politiques et anciens ministres européens – dont Dominique de Villepin, Hubert Védrine, Sigmar Gabriel, Xavier Solana ou Jacques Poos et Jacques Santer – s’inquiètent des conséquences du plan “Trump”. Ils réclament un positionnement fort de l’Union européenne.
Motion votée par la Chambre des Députés du Luxembourg le 17 décembre 2014 demandant au gouvernement de reconnaître formellement l’Etat de Palestine dans les frontières de 67
Motion MA 16-12-2014
Vote 17-12-2014